A la recherche des origines (fin)
Dans l'école xinyi, qui fut à l'origine du yiquan, la méthode permettant de réunir l'intérieur et l'exterieur est figuré par la théorie des six harmonies ou six coordinations (liuhe). Une autre école de boxe base son enseignement sur cette notion, le liuhebafaquan, également appelé xinyi du mont Yue, en référence à son origine géographique. Un des plus grands spécialiste de cette boxe fut le maître Wu yihui, que Wang xiangzhai rencontra à Shanghai et de qui il était un grand admirateur. Quelques uns des premiers disciples du Yiquan devinrent, d'ailleurs, également disciples de cette école, notamment Zhang changxin et Han xingqiao
Zhang changxin dans une forme de la boxe liuhebafa, également nommée boxe de l'eau
Ces six harmonies se divisent en trois harmonies internes et trois harmonies externes.
Le coeur (xin) dirige l'intention (yi) qui dirige l'énergie (qi), laquelle dirige la force (li), constituant ainsi trois harmonies internes.
Pour ce qui est des trois harmonies externes, elles sont souvent cités comme étant poignets-chevilles, coudes-genous et épaules-hanches.
Mais cette théorie n'aide alors pas le pratiquant dans sa réalisation puisque n'importe quel mouvement doit être issu d'une juste coordination entre ces différents segments du corps.
Or, comme nous l'avons vu dans la première partie de ce texte, au regard des différentes pratiques que sont la posture du singe du xinyiliuhe et la posture des trois ensembles du xingyi, ancêtres des postures du yiquan, nous pouvons apporter une correction à cette théorie. Les "trois courbes" dont parle le xinyiliuhe seraient trois articulations majeures de l'ensemble du corps, celles qui relient les trois "blocs" ou trois ensembles (santi) évoquées dans le xingyi. Ces trois courbes seraient l'articulation du bassin (courbure lombaire), l'articulation vertébrale (courbure dorsale) et l'articulation sternale (courbure sternum-épaules). Une juste coordination de ces trois courbures permettant une utilisation effective des muscles profonds, lesquels se trouvent proche de la colonne vertébrale...
Le coeur (xin) dirige l'intention (yi) qui dirige l'énergie (qi), laquelle dirige la force (li), constituant ainsi trois harmonies internes.
Pour ce qui est des trois harmonies externes, elles sont souvent cités comme étant poignets-chevilles, coudes-genous et épaules-hanches.
Mais cette théorie n'aide alors pas le pratiquant dans sa réalisation puisque n'importe quel mouvement doit être issu d'une juste coordination entre ces différents segments du corps.
Or, comme nous l'avons vu dans la première partie de ce texte, au regard des différentes pratiques que sont la posture du singe du xinyiliuhe et la posture des trois ensembles du xingyi, ancêtres des postures du yiquan, nous pouvons apporter une correction à cette théorie. Les "trois courbes" dont parle le xinyiliuhe seraient trois articulations majeures de l'ensemble du corps, celles qui relient les trois "blocs" ou trois ensembles (santi) évoquées dans le xingyi. Ces trois courbes seraient l'articulation du bassin (courbure lombaire), l'articulation vertébrale (courbure dorsale) et l'articulation sternale (courbure sternum-épaules). Une juste coordination de ces trois courbures permettant une utilisation effective des muscles profonds, lesquels se trouvent proche de la colonne vertébrale...
Ces trois articulations sont utilisées pour produire la force naturelle dans les six directions : haut-bas, avant-arrière, fermeture-ouverture. Ces six directions étaient techniquement représentées, dans l'ancien xinyi, par les trois poings antiques : Zuan (percer), guo (envelopper) et jian (piétiner). Wang xiangzhai en parle dans son premier ouvrage en expliquant que ces trois forces doivent être rassemblées en une.
Mis à part les six harmonies, considérées comme "la méthode" de réalisation des boxes xinyi et xingyi, l'enseignement de Wang xiangzhai s'appuie sur la théorie du yin et du yang.
Mis à part les six harmonies, considérées comme "la méthode" de réalisation des boxes xinyi et xingyi, l'enseignement de Wang xiangzhai s'appuie sur la théorie du yin et du yang.
Les postures de "se pencher sur le tigre" (fuhuzhuang) et "chevaucher le dragon" (xianglongzhuang) tirent leur noms d'expressions ésotériques taoïstes.
Tigre et dragon représentant le yin et le yang
Dans la tradition chinoise, tigre et dragon sont les représentations des énergies yin et yang. Le dragon est mythique, il évoque l'imagination et le fabuleux, il vole et virevolte dans l'eau et dans les airs, il évoque le ciel. Sa force est subtile, c'est la force du yang pur. Le tigre, lui, est un animal bien réel, son térritoire est la terre ferme, il évoque le sol. Simple et direct, sa force est naturelle et brutale, c'est la force du yin pur.
Chez l'homme, le yang représente le développement spirituel, alors que le yin représente les instincts bas et primaires. "Se pencher sur le tigre" (fuhu) afin de le maîtriser évoque alors l'idée de maîtriser ses instincts vils. "Chevaucher le dragon" (xianglong) évoquant l'idée d'une réalisation spirituelle.
Wang xiangzhai developpa ces deux type des "vitalité" au début de son enseignement, dans les années vingt. Il parlait alors des deux énergies que sont celle du tigre et du dragon...
Fuhuzhuang par le maître Li jianyu
Les deux postures que sont celles du tigre et du dragon permettent de développer des capacités martiales attribuées au yin et au yang : La force naturelle directe et puissante pour celle du tigre, la souplesse et l'adaptabilité pour celle du dragon.
Xianglongzhuang par le maître Li jianyu
Wang xiangzhai developpa ces deux type des "vitalité" au début de son enseignement, dans les années vingt. Il parlait alors des deux énergies que sont celle du tigre et du dragon...