Une vision intéressante du Yiquan : Chen Yan

Monsieur Chen yan est le fils ainé de Chen zhihao, lui même disciple de Wang xiangzhai. Il a étudié sous la direction de son père ainsi que celle de Yao zongxun et a eu le privilège de suivre quelques cours du fondateur, lorsque celui-ci enseignait au parc Zhongshan dans les années 50.
je l'ai rencontré il y a quelques années à Pékin chez le maître Wang yufang et sa vision du yiquan ainsi que son parcourt m'a poussé à en savoir plus de ce personnage fort sympathique. J'ai donc eu le plaisir d'un entretien privé avec lui au cour duquel il a bien voulu me livrer ses réflexions personnelles sur l'art de Wang xiangzhai :




La pratique du yiquan met en cause trois types de capacités :

- Les capacités primaires
- Les capacités résultant de l'apprentissage
- Les capacités "surhumaines" ou "instinct de survi"

Ces capacités sont le résultat d'une combinaison entre :

- Jingshen => les manifestations de l'esprit
- Yigan => L'utilisation du "sixième sens"
- Ziranli => La force naturelle, de tout le corps

Les capacités considérées comme "surhumaines" liées à l'instinct de survie mobilisent le sixième sens. Par sixième sens, il faut comprendre un moyen d'obtenir des informations qui ne sont liées à aucun des 5 sens. Ou plutôt, une sublimation des cinq autres sens unis au plus haut point et donc portés à leur paroxysme.

Ces capacités sont intimement liées à l'entraînement du Yi (l'intention).

Ainsi se justifie le terme Yiquan, choisi par Yao zongxun pour nommer officiellement la boxe de son maître dans les années 80, alors qu'il avait été désigné pour en représenter la première association.





Travail du sixième sens





Le yi est constamment sollicité dans cette boxe. Il faut utiliser l'intention pour trouver la bonne position des bras dans la posture, par exemple. Trop éloignés du corps, les bras n'ont pas la force pour pousser. Trop proche du corps, ils ne peuvent plus tirer efficacement...


La force hunyuan, elle, est constituées de 4 forces :
- Cheng => pousser / appuyer
- Bao => porter / embrasser
- Ning => vriller
- Guo => envelopper

Lors du Tuishou (Tingjing, écouter le jing adverse), si l'on respecte un équilibre de ces 4 forces en écoutant le jing adverse, une ouverture sera créée au moment où un de ces 4 jing sera en proportion inférieure chez lui, entrainant un déséquilibre de toute sa structure.



Pratique du jijizhuang dit "chengbao ningguo"



Monsieur Chen yan a surtout retenu de l'enseignement de Wang xiangzhai la possibilité de faire évoluer les différentes intentions en fonction du niveau du pratiquant, afin d'avancer encore et toujours dans la pratique.



L'auteur en compagnie de Monsieur Chen yan à Pékin en 2004



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