Les étirements en zhanzhuanggong (deuxième partie)
Les postures dites "complémentaires" permettent un travail d'étirement spécifique à différentes parties du corps, agissant toujours sur les muscles profonds du maintient postural.
Ainsi les postures de "maitriser le tigre", "chevaucher le dragon" ainsi que "le méridien" (posture sur une jambe) permettent de travailler essentiellement sur la connection jambes-tronc, notamment au niveau du psoas-illiaque, lequel est en interaction avec le carré des lombes (fléchisseur-extenseur).
La posture de "maitriser le tigre" (fuhuzhuang) peut s'exécuter de deux façons : avec les doigts vers le bas, ou bien avec les paumes vers le bas.
Entrainement à Pékin : Fuhuzhuang, paumes tournées vers le sol
Le travail sur le carré des lombes est particulièrement important et intense dans cette posture dite "à grand pas". La maîtrise de cette posture permet une grande mobilité de l'articulation jambes-tronc, laquelle est importante dans les déplacements et pour la connection avec le sol (équilibre ou enracinement). Le travail porte essentiellement sur la jambe arrière.
Ce même travail mais sur la jambe est exécuté lors de la pratique de "chevaucher le dragon". Le poid du corps doit se trouver quasi entièrement dans le kua avant (plis de l'aisne) et le mouvement suggéré est celui d'une rotation extérieur. Cette même posture est pratiqué dans la lutte chinoise pour le travail des projection de hanche.
Chevaucher le dragon par le maître Li jianyu
La troisième et dernière des "postures complémentaires est celle sur une jambe, couramment pratiqué en utilisant un appui extérieur tel un muret ou une chaise.
Cette posture est similaire à la précédente dans l'étirement mais l'appui se trouve alors sur l'autre jambe. Elle est très utile pour obtenir les sensations de sortie de force par les jambes nécessaires aux coups de pieds.
Wang xuanjie, dans son jeune age, pratiquant la posture sur une jambe
Tous ces étirements portent sur les muscles profonds et permettent d'amplifier les mouvements articulaires entre les différents segments du corps qui doivent être reliés entre eux sans altérer la connection entre les différents "segments". Le mouvement amplifié des "3 courbes" (comme elles étaient nommée anciennenment dans le xinyiquan) augmente alors la puissance des techniques...
Shili de "la tortue sort de l'eau", posture basse accentué
Certains shili peuvent alors, pour compléter ce travail, être exécutés de manière accentué ou en posture basse. C'est le cas, par exemple, du shili de "la tortue sort de l'eau" dont la force en spirale s'appuie sur un gros travail lombaire et du psoas illiaque.