Boxe de la grue blanche
Parmi les écoles anciennes qui sont à l'origine de la création du Yiquan / Dachengquan, on trouve notamment la boxe de la grue (Hequan) également connu sous l'appellation de "boxe de la grue blanche du Fujian", en raison de ses origines géographiques de la province du Fujian.
Cette forme de l'art martial chinois aurait été élaborée au début de la dynastie Qing par une femme du nom de Fang qiniang et s'appuierait sur l'ancien enseignement de la boxe des Arhats (Luohanquan).
La forme ancienne du Luohanquan, qui a son origine au monastère Shaolin du Henan, n'a pas survécu aujourd'hui. Elle fut probablement très élaborée et on en retrouve des bribes disséminées dans différentes écoles actuelles, notamment le xinyiba.
L'ancienne école de la grue (Zonghequan) était très complète et donc extrêmement complexe à assimiler dans son intégralité. Elle donna donc naturellement naissance à différents courants, chacun se spécialisant dans un aspect particulier de cette forme originelle. De la grue ancestrale (Zonghe / 宗鹤) naquirent les écoles de la grue qui s'ébroue (Zonghe / 縱鹤), de la grue qui crie (Minghe), de la grue qui mange (shihe), de la grue qui vole (feihe).
La proximité géographique de l'ile d'Okinawa et l'influence historique qu'exerça sur elle la province du Fujian, voisine, donna naissance aux différentes enseignements de l'art martial à main nue chinois qui prirent plus tard le nom japonisé de "Karate" (le caractère désignant l'origine chinoise de cet art fut remplacé par le caractère "vide" et "la main de chine" (To te) devint "la main vide" ( Kara te).
Et si des bribes de l'art ancestral de la grue blanche sont encore présent aujourd'hui dans certaines écoles okinawaiennes de karate, la plupart des notions complexes qui en régissent les principes ont souvent mal été assimilé et retransmis de manière erroné.
Les noms des maîtres que Wang xiangzhai dit avoir rencontré dans le sud de la Chine à ses disciples sont peu connu et certains historiens vont jusqu'à se demander s'ils ont existé... Toutefois, on peut noter que le nom de famille Fang tient une place importante dans le développement de la boxe de la grue. Ainsi, le maître Fang qiazhuang (ou Fang yizhuang) que Wang xiangzhai aurait rencontré au Fujian pourrait être un descendant de Fang qiniang...
Cette forme de l'art martial chinois aurait été élaborée au début de la dynastie Qing par une femme du nom de Fang qiniang et s'appuierait sur l'ancien enseignement de la boxe des Arhats (Luohanquan).
La forme ancienne du Luohanquan, qui a son origine au monastère Shaolin du Henan, n'a pas survécu aujourd'hui. Elle fut probablement très élaborée et on en retrouve des bribes disséminées dans différentes écoles actuelles, notamment le xinyiba.
Les 13 postures des Luohan, "boxe souple de Shaolin" (Shaolin rouquan)
Fang qiniang assimila certains principes de cette boxe de Shaolin, qu'elle avait étudié auprès de son père, après avoir observé les différentes attitudes de la grue blanche. Elle finit par mettre au point son propre enseignement, lequel devint très populaire dans toute la région du Fujian.
La boxe de la grue blanche ancienne, également nommée "boxe ancestrale de la grue" (Zonghequan) repose sur différents principes profonds d'utilisation conjointe du corps et de l'esprit. Parmi les nombreuses caractéristiques de cette école, on peut mettre en avant la recherche d'une force particulière issue d'un mouvement global et spontané du corps décrit, en chinois, par le caractère Zong (縱). Ce caractère désigne le mouvement qu'exécutent certains animaux lorsqu'ils sortent de l'eau et s'ébrouent pour se sécher, secouant alors jusqu'à la moindre parcelle de leur corps d'une manière globale. Les principes de vide et de plein (xu shi), de fermeté et de souplesse (gang rou), d'avaler et recracher (tun tu), notamment, étaient également largement étudiés.
Boxe de la grue qui s'ébroue, forme et applications
L'ancienne école de la grue (Zonghequan) était très complète et donc extrêmement complexe à assimiler dans son intégralité. Elle donna donc naturellement naissance à différents courants, chacun se spécialisant dans un aspect particulier de cette forme originelle. De la grue ancestrale (Zonghe / 宗鹤) naquirent les écoles de la grue qui s'ébroue (Zonghe / 縱鹤), de la grue qui crie (Minghe), de la grue qui mange (shihe), de la grue qui vole (feihe).
La proximité géographique de l'ile d'Okinawa et l'influence historique qu'exerça sur elle la province du Fujian, voisine, donna naissance aux différentes enseignements de l'art martial à main nue chinois qui prirent plus tard le nom japonisé de "Karate" (le caractère désignant l'origine chinoise de cet art fut remplacé par le caractère "vide" et "la main de chine" (To te) devint "la main vide" ( Kara te).
Et si des bribes de l'art ancestral de la grue blanche sont encore présent aujourd'hui dans certaines écoles okinawaiennes de karate, la plupart des notions complexes qui en régissent les principes ont souvent mal été assimilé et retransmis de manière erroné.
Boxe de la grue, application par le maître vietnamien Huynh Tuan Kiet
En ce qui concerne l'influence du Hequan sur le Yiquan / Dachengquan, on peut dire qu'elle est indéniable. Si l'on ne sait que peu de chose sur l'enseignement que reçu Wang xiangzhai lors de son séjour dans le sud de la Chine, ce passage de sa vie étant rempli de zone d'ombre, certains principes écrits par Wang xiangzhai proviennent directement de textes sur la boxe de la grue. Un exemple frappant étant la permanente mise en avant de l'alternance et de la complémentarité de certains principes opposés, comme dans le texte suivant :
子午虚实、吞吐浮沉、刚柔缓急、后发先至 (ziwu xushi, tuntu fuchen, gangrou huanji, houfa xianzhi) : Le vide et le plein sont comme les extrême opposés qui forment un tout, avaler et "recracher" créent la fluidité et l'enracinement, fermeté et souplesse permettent de prendre son temps ou d'accélérer subitement, il faut d'abord atteindre sa cible avant de faire sortir la force. (traduction personnelle)